Besoin de me réguler

Bonjour,

je suis moi-même hyperphage, en pleine période de crise d'ailleurs, et je pense que mon message va te déprimer un petit peu, mais je parle d'expérience.

Tu ne pourras pas te réguler sans aller au fond du problème. Plus tu chercheras à te réguler, et plus tes crises seront énormes, et fréquentes.

Tu dois d'abord soigner le problème, et toutes les conséquences disparaitront, même s'il y aura très certainement des rechutes.

Je t'explique mon cas :

- L'année dernière, tout va bien, j'entame mon aventure sur MFP. Je commence à perdre du poids, presque pas de fringales, je fais même du sport ! Tout va bien, je vais bien, je perds du poids, ça me fait plaisir, je vais encore mieux.
- Cette année, gros stress, je me remets à manger comme avant MFP, voire plus, je reprends quasiment tout le poids que j'ai perdu, je n'arrive plus à me réguler, c'est juste horrible, je déprime, je mange encore plus.

En somme, quand je vais bien, tout est facile, j'arrive à manger correctement. Dès qu'il y a quelque chose d'un peu embêtant, je mange comme un ogre.

Dès que tu rencontreras un élément déclencheur, tu retomberas dans la nourriture. Je t'encourage vivement à laisser tomber MFP (oui, carrément), à ne pas essayer de réguler, et à aller chercher de l'aide vers un professionnel, ou une personne à qui tu peux parler pour vraiment creuser ce qui ne va pas.

C'est peut-être un peu direct, mais vraiment, soigne le problème avant de l’aggraver !

Un des raison de hyperpphage est, selon mon expérience, qu'on a tendance à choisir des aliments avec un IG haut, ce qui entraine l'envie de manger à nouveau. Si tu es bien rassasié, le tentation de manger à nouveau diminue.

Autre expérience, le soutien d'un diététicien (compétant d'autre choses que imprimer un plan alimentaire standard) aide à comprendre pourquoi on est arrivé là et mettre un stratégie en place qui correspond à la situation specifique.

Que de changer l'air et découvrir des nouveaux activités aide a sortir de cercle infernal autour de frigo. Quand je suis à fond dans quelque choses qui me passionne, je ne pense pas à manger. C'est le faim qui me rappelle que c'est l'heure de manger.

La nourriture comme "aide psychologique", c'est un sujet compliqué... Et d'ailleurs, très mal compris par les gens qui ne le subissent pas.
Ce n'est heureusement pas inéluctable, mais ça nécessite un gros travail, qui peut être déstabilisant. Pourquoi se remplit-on, que cherche-t-on à gommer comme émotions ou comme vide à remplir?
Penser pouvoir contrôler, maitriser ça, avant d'avoir fait le travail psychologique nécessaire me semble illusoire. C'est un peu comme demander à un amputé de marcher sans béquille alors qu'il n'a pas encore sa prothèse...
Mais pour rester dans la même analogie (douteuse, désolée), fabriquer sa prothèse, ça peut aussi être douloureux, parce que ça remue plein de choses à l'intérieur...

Le 1er psy que j'ai consulté il y a quelques années maintenant et qui m'a fait prendre conscience de mon "problème" (même si cette thérapie là n'a pas abouti) m'avait dit : "vous devriez remercier la nourriture. Grâce à elle, vous allez plutôt bien".
Effectivement, c'est moins destructeur que l'alcool ou les médicaments, même si c'est socialement plus stigmatisé...